- natacharemy1988
L'endormissement de mes filles
L’autre jour, j’étais à côté de mes filles en train d’attendre qu’elles s’endorment comme tous les soirs depuis 3 ans avec mon mari, c’est notre réalité… 3 ans, c'est l'arrivée de notre deuxième fille, Tessa.
Le contexte, nous avons une fille aînée, avec qui le sommeil a été toujours facile, enfin même tout a toujours été facile (#sorrynotsorry ) mais comme je l'ai souvent eu dit, notre première était un bébé pour les nuls.. ;-)). A 2,5 mois, elle faisait des bonnes nuits (22h - 5h).
L'arrivée de notre deuxième fille 23 mois plus tard a été plus challengeant en terme de fatigue et de bien d'autres choses. Déjà la grossesse a été hyper différente. La première, j'ai travaillé à 100% jusqu'à 1 mois du terme et à 50% jusqu'à une semaine d'accoucher.
La deuxième, j'ai été arrêtée à 7,5 mois car je me suis faite une entorse à la cheville, ma première a été hospitalisée, et j'avais un gros manque de fer, donc fatigue +++.
Bref, je m'égare et revenons à nos moutons :
L'endormissement de mes filles...

Donc je disais, tous les soirs, nous restons à côté d'elles, afin qu'elles s'endorment.
C’est parfois dure, on a testé beaucoup de choses.
On a eu des périodes où c’était plus facile pour nous, des périodes où elles avaient moins longtemps besoin.
Je sais qu’un jour, elles ne voudront plus de moi à côté pour s’endormir, c’est un moment pleins d’amour, de douceur et où je leur donne la sécurité qu’elles ont besoin.
Mais à côté, il y a aussi… ce soir où je pleure en restant là, car c’était une semaine festive avec beaucoup de choses, que la charge mentale a été particulièrement lourde pour moi (j’ai géré les trajets, la maladie, l’envie de tout le monde..)!
Que mon mari est pas là ce soir… (vous inquiétez pas c’est rare) mais ce soir, j’aurai voulu qu’il soit là, mais j’ai rien dit… j’ai
fait des signes (les hommes ne comprennent pas les signes).
Cette charge mentale est trop lourde là à l’instant T… alors je pleure… je lâche prise!
Je passe par plusieurs sentiments avant de vraiment réussir à lâcher-prise : - Frustration
- Colère
- Tristesse
- Culpabilité
Je sais que ces étapes sont normales, je sais aussi que demain matin, j'aurais une discussion avec mon
mari, pour pouvoir dire ce que j'ai sur le coeur et comment je me suis sentie seule. Je sais aussi que ça va pas être agréable, mais que c'est nécessaire pour que je garde pas de rancoeur en moi...
J'ai à coeur de partager en toute transparence avec toi, ce que j'ai vécu et ce que je vis parfois, parce que je veux que tu saches que tu n'es pas seule, que non je ne vais pas pouvoir te donner la recette miracle...

Car je ne pense pas qu'elle existe, car chaque enfant est différent et unique.
Car chaque famille a des valeurs et des principes différents.
Car chacun a un niveau d
e tolérance différent.
Parce que tu es UNIQUE et ton enfant aussi,
mais je veux juste que tu saches, que tu n'es pas seule, que oui, c'est difficile, que oui, des fois on rêve de partir à l'autre bout du monde et laisser enfants et mari, mais sache que tu es une bonne maman, une bonne femme et même la maman parfaite pour eux, la femme parfaite pour lui à l'instant T.
Avec tout mon amour,
Natacha